Cypheyne

Elle arriva, tard certes, mais elle arriva; trop longtemps plongée dans des occupations profanes, elle en oublia l'heure et du craindre la fermeture, mais il n'en fut rien, tout était ouvert. Vide, mais ouvert. Vide de toute présence, humaine ou non; froide, silencieuse, cette salle reflétait la grandeur de ses hôtes...
N'ayant jamais ouvert le dialogue, si ce n'est pour quelques propos mal placés, comme l'ont pu constater certains, elle décida de se lancer dans un monologue interminable, sans fin, éprouvant, brouillon, mais qui n'avait que pour but d'être parfait le jour ou l'on daignerait lui parler.
Elle se laissa choir sur un divan des plus luxurieux, et se mit à penser.

"
Suis-je la bienvenue, n'ai-je pas eut tort de venir, serais-je à la hauteur, mes antécédents vont ils jouer contre moi?
Oui certainement... Sotte que je suis, ne les ai-je pas défié, du haut de mon minuscule état, n'ai-je pas osé les affronter... Mais ils ne peuvent se souvenir d'un si petit affront, si ridicule à leurs yeux, si insignifiant. D'un autre côté, ils ne sont pas réputé pour leurs pertes de mémoire, peut-être même le contraire... oui! surement le contraire... Grand Dieu quelle erreur... Et puis non! Le meilleur moyen est encore de s'assumer, implorer clémence est un acte de faible, je devrais plutôt me satisfaire de ma situation et ne rien demander... "

Sur ce, se levant elle se dirigea tout en pensant vers la fontaine la plus proche, ces fameuses fontaines dont beaucoup parlent mais que personne ne connait vraiment...

"N'y a-t-il donc vraiment personne? puis cette fontaine est là pour tout le monde non? personne ne verra d'inconvenient à ce que je goutte? non bien sur ... car personne ne verra... "

Et elle plongea un verre dans la fontaine de Berichampagne...
Elle trempa, non sans quelques craintes ses lèvres fines dans si raffinée boisson (au lourd passé pour les anciens si je ne m'abuse...)

"Ben dit donc, c'est pas mauvais, c'est même délicieux"

Trois coupes plus tard... Cypheyne, que l'alcool rendait d'humeur joyeuse, se mit à fredonner:

"Loulou les lapinoux, nos amis les plus heureux,
venez venez chez nous, ce sera encore mieux...
N'ayez crainte pour vous, vous etes les moins peureux
En vous alliant à nous, vous renverserez le jeu...

[s'arretant soudain de chanter]

Oula mais on va, on va m'entendre, pas encore, attendons encore un petit peu ... chuuuuuuuuuuut... c'est que sa monte bien, sa monte bien vite le berry, le berichampagne, j'en prendrais bien quelques caisses..."

Voyant qu'elle perdait de son sérieux, ayant encore la lucidité de le remarquer, elle décida de s'assoir, et d'attendre patiemment que quelqu'un passe...


[hrp: soyez indulgents c'est l'un de mes premiers rp, vous l'aurez compris...]

Bien plus tard dans la journée.

"Huuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum, quelle heure est-il? Quoi? déja! Ben faut croire que j'ai dormi"

Se levant, elle se promena par ci par là... scrutant le moindre bruit dans l'espoir de rencontrer quelqu'un...

Comme à l'accoutumée, l'ectoplasme du Silraèhn venait au terrier pour y rapporter les rapports de pillages rondement menés. Bien qu'il avait l'habitude de filer au travers de l'accueil, un détail lui fit prendre son temps. En effet une porte était ouverte. Il s'arrêta net et jugea la situation, aucun bruit, c'était sûrement le vent qui avait fait glisser la porte sur ses gonds. Il se dirigea vers le seuil et perçus quelques mouvements.
Il se redressa pour avoir une posture présentable et entra dans la pièce. Il y vit une femme qui examinait les toiles des héros lapins. Il produisit un raclement de gorge pour signaler sa présence. Pensant qu'il a obtenu son attention, il commença.

Bienvenue ici chère Dame.

J'espère que vous n'êtes pas là depuis trop de temps, car on ne fait pas attention à l'accueil, bien qu'on y passe tous devant quand on veut entrer ou sortir, je me présente, Neïdahra de la Croupe Cobalte.

Il siffla et quelques instants après, un domestique apportait sur un plateau recouvert de pe*u de lapin rose une bonne dizaine de coupes de Bérichampagne qu'il posa sur une petite table.

Je vous prie, faîtes comme chez vous. Lui dit il tout en lui montrant les verres.

Bien... Ce n'est pas tout, mais... que nous vaut l'honneur de votre visite chère Dame ?

Neïdahra alla s'asseoir près des coupes, et en avala une d'un trait et fixa une deuxième mais se retient.

Cypheyne, surprise au premier abord et n'arrivant manifestement pas à prendre ses aises, s'assit, tendit la main vers une coupe, la bu lentement mais cul sec, puis enfin pris la parole:

"Et bien je doit dire que j'ai passé la nuit ici, et aucun bruit n'est venu me déranger... Les hôtes dorment donc eux aussi ... "

Comprenant qu'elle venait peut être de parler trop vite, elle se reprit:

"En réalité, je venais dans le but de faire plus ample connaissance avec quelques de vos membres, aucun en particulier, mais j'aurais aimé tous vous mieux connaitre "

Car il est inutile de préciser que dans son immense jeunesse, le pire défaut dont on puisse inculper Cypheyne, est la curiosité...

Cypheyne d'abord apaisée pris peur, quelle satanée idiote, les micros bien sur les micros... qui n'a pas entendu qu'elle était des plus rondement joyeuse hier...
Dans sa tête résonnaient ces paroles: "Veuillez éclairer vos desseins s'il vous plaît." Phrase qu'elle a mainte fois entendu et même répétée dans des instants plus hostiles où le doigt tremblant elle attendait à quelques millimètres du bouton rouge, à la tête de son armée...

Mais non, n'y pensons plus...

"
Et bien, cher Cerssae, je ne suis ici que pour visiter et vous connaitre, mon dessin n'appartient qu'au plus lointain futur, et il n'est utile d'en parler ci tôt... "

Ses pas son sourds, irrémédiablement sourds et lourds. Au nombre de trois, ses talons ont tous une consonance différente ; sa canne tout d'abord éclair et souple elle siffle comme une lame dont le tranchant traverserait les mondes ; sa jambe gauche, la boitillante frappe fort le sol tellement la porter est un supplice auquel Théran préfère la souffrance qu'elle engendre ; et sa jambe droite enfin ferme le bal d'une souplesse zéphyrienne, comme en l'ancien temps.

Plus léger qu'un fantôme, plus abstrait qu'une formule, il leva des yeux impolis devant ce qui était une inattendue anomalie.

Qu'est-ce qu'une éméchée fout dans mes couloirs ?

Vous disposez de trente secondes pour la jeter dehors. Si son aura strident bourdonne encore dans mes oreilles une fois les escaliers montés, vous êtes tous virés.

Et pour le béri' ma demoiselle ce sera 500 crédit galacticain, aucun retard n'est accepté sans quoi on vient se servir et on garde le surplus.

Laissez cependant vos coordonnées on est à la recherche de catins pour fêter nos victoire en bonne et due forme.

Après tout... il restait un tyran mécène. Lunatique... Mal réveillé... Gueule de bois peut-être, qui sait vraiment.

Emplie d'humour, armée de patience, on ne l'avait que trop avertit des sauts d'humeur de ce grand personnage... Elle lui fit donc face et attendit...
En attendant elle pensait au plus profond d'elle:

Quel ironie, voir en personne celui que certains ne nomment même pas, il correspondait tout à fait à mes attentes, arrogant comme pas un, mais que croit-il? 500crédit la coupe de bérichamp' et moi qui croyais que c'était un breuvage de luxe, je lui en donnerai 50.000, ça fera bien la soirée... Une catin, il tente le tout pour le tout c'est évident, il n'aurai même pas l'audace de me parler, me considérant comme une chose, lui, seul, bougon, sans passe temps, voué à rester continuellement de mauvais poil...
M'enfin, plus qu'à attendre qu'il daigne ouvrir la bouche... Nous verrons bien ce qu'il nous dit... Quelle tristesse de voir si désolent personnage, mais c'est surment le lot de tout puissant de ce monde...

Ayant suivie du regard Théran partir, elle repris ses esprits et répondit, emplie de joie:

"Appelez moi Cypheyne, je venais pour vous rencontrer... j'aurais aimé savoir tant de choses... Toutes d'une importance différentes... pouvant allez de vos intentions futures, à la couleurs de vos chaussettes... Savoir tout ce que possible il me sera, sans bien sur violer votre intimité ... "

Ne sachant pas si elle sera prise au sérieux elle décida donc d'attendre leurs avis...

Bonjour Dame Cypheyne, Je suis Lilas du Xhimo,mais je crois savoir vous avoir déjà rencontrée en un endroit moins formel n'est ce pas.
Nos intentions futures guère plus noires que les desseins que vous nous prêtez, la couleur de nos chaussettes, d'aucuns à d'autres époques se seraient vu infliger l'ultime punition pour tant d'outrecuidance. Ces temps sont révolus mais craignez que Théran ne les restaure.

"Pourquoi ne voir en vous que noirs dessins et armées destructrices, pourquoi n'y point voir juste équilibre, paix et propérité? Pourquoi? Je me refuse à vous assimiler à ma fin ou à l'apocalypse de l'univers... Au contraire pourquoi vous n'auriez pas vous aussi de dures décisions à prendre aboutissant à d'innatendus résultats...
J'ai foi en l'avenir et ne craint qu'une chose, mais ceci est une autre histoire... "

Elzar s'avança une petite coupe où des bulles dorées éclataient avec un malin plaisir dans la main. Parfois l'homme noir et froid s'adonnait au plaisir d'avaler tendrement le liquide frais et de se plonger dans un monde qui lui valait quelques absences plus ou moins malsaines. Eh, des absences... comme ces dix derniers jours.

Il toisa l'envoyée du Fitura et plissa doucement les yeux comme pour mieux définir ses contours.

Vous n'avez jamais été qu'un chasseur de lapin aguerrie, dame Cypheyne. Vous et vos quelques amis Glaviots ne vous êtes jamais retenu face à nous. Pas nécessairement dans les faits, parce que vos faits sont pauvres, mais bien dans les paroles, dans les mensonges et dans les plaidoyers.

De l'idéologie, un homme ne se sépare guère souvent. Alors déclinez vos véritables intentions, vos louables attentions. Ou sortez, comme l'hôte de ces lieux et maître ici vous l'a... demandé. Elzarh Nahrim vous souhaite bien du plaisir dans votre vie future.

Il s'assit doucement sur les feutres rosées des larges canapés qui comblaient la morosité de ces murs si insipides. Voila ce qu'était l'accueil. Un accueil entre quatre murs blancs, et pour seule boisson la liqueur amère d'un bérychamp déjà bien trop passé...

Ces petites bulles n'avaient plus guère d'effet.

"Cher Faust, que répondre à cela? Vous n'auriez toujours pas digéré mes propos? pourtant ils n'étaient pas si méchant que ça... Bon, vous avez du vous sentir quelque peu agressé, quoi de plus normal... Il est des temps pas si lointains où l'on disait encore, que les lapins se rabaissaient à voler de l'uranium... Donc de nos deux passés, le votre ne resta pas immaculé non plus.... Mes intentions? Visiter, faire connaissance, boire ce fameux bérichampagne... Officieusement? Voir lesquels de vous sont les plus sages et lequels sont moi malin, car la nature n'est pas égalitaire, nous avons tous nos dons et nos défauts, et mes désirs premiers étaient d'avoir une autre idée des lapins autre que celle que vous avez pu me donner..."

D'un coup d'un seul l'ascenseur se fit plus insistant. Vous savez, cette sensation indescriptible qui vous fait prêter attention à l'anodin ? Cette sale habitude qu'a l'être humain de sentir des choses qui outrepassent ses cinq sens ; n'était en fait que le vœu des cieux, et les cieux descendaient ici bas.

" Sacré Stozec ! Mes prières auront abouti qui crut un jour qu'un Maudit trouverait finalement son di...

Incroyable, à croire qu'il me soit donné de voir autre chose que la vérité en ce 54 Vertan.

Elzar, nous avons d'autre chat à fouetter, et le Béri attendra le crépuscule, alcoolique ! Lilas... Tu salis mon nom ! On ne dit pas de telle chose à une... petite soularde mal lunée... On pourrait rapidement se retrouver avec une titanesque rébellion sur les poils.

Quant à vous, avec vos regards vides et vos sourires béas, la crise a dit chômage, osez ne serait-ce qu'un semblant de réaction contradictoire ou houleuse est c'est la dynastie entière qui finit loin de l'histoire. "

" Stozec n'apprécierai pas la manière avec laquelle tu te conduis. "

" Stozec m'apprécie tout court, pute. "

Il l'avait dit... Il est ici chez lui.

Et avec autant de considération qu'à l'allée, son sac vidé, il quitta la pièce.

"Déjà parti, mais nom de nom comment pouvez vous supporter si étrange dirigeant... Plus qu' incompréhensible dès qu'il s'énerve, toujours énervé, donc incessement mal compris.... d'où son plus grand énervement... ça s'arretera jamais... je comprend mieux pourquoi vous buvez sans cesse votre berichamp' c'est pour oublier... Soit dit en passant ... je ferai pareil..."

Cypheyne compris cependant qu'on ne pouvait pas rire d'un chef, ils lui devaient respect... c'est peut être pour cela que personne ne répondit...

"... personne ne répond, tous se confondent... Et encore une bonne lampée de lapins que je ne connais point... Ne viennent ils jamais par ici... Sont ils continuellement absents?
Pour ma part je les attendrais... ayant comme promis payé le bérichampagne, je n'ai plus qu'à attendre qu'ils se présentent... Et si l'argent n'est pas remontée jusqu'à vous cher Dox, sachez que le valeureux Faust garde au chaud les 50.000 crédits... Après tout un chef ne peut pas tout faire, dirigeant et banquier...
"

Cypheyne s'assit donc, et bu, elle n'avait que çà faire...

Cerssae, toujours assis là, avait regardé ce manège de part et d'autre de cette salle, qui commençait à sentir l'alcool!

Bien, moi j'en ai plus que marre. Tout d'abord vous Cypheyne qui venez ici boire sur notre compte pour au final ne rien raconter. Vous vous complaisez dans votre situation apparemment!

Ensuite, tout le monde entre et sort sans dire mot qui soit un temps soi peu intéressant!


Cerssae, son bâton à la main, le fit taper au sol. La boule de cristal bleue, qui se situa à l'extrémité du bâton, commença à s'illuminer...de plus en plus. Une lumière bleue comme de l'e*u de roche. Elle pénetra dans toute l'enceinte, les yeux faisaient mals...quelques secondes plus tard, plus rien. Le Maître était parti...

"Heu soit dit en passant, je n'ai pas consommé la totalité des coupes que j'ai payées... Mais bon puisque parler il faut, je parlerais"

Cypheyne, fit donc un effort de concentration quelque peu désagréable, au vu des coupes vidées cela resta compréhensible. Elle sortit de son grand sac, une feuille violette, assez grande, on y voyait des ratures des flèches des encadrés rouges, toutes sortes de marques qui laissaient à penser que cette feuille n'était qu'un brouillon...

"
Et bien voila, après les vils évènement qui on pu secouer notre galaxie, et voyant l'ennui morose dans lequel la plupart des états sont plongés, je me suis penché sur la question pourquoi? Traversant donc les états j'ai demandé aux dirigeants quelle était pour eux la raison de cet ennui... Et la réponse si souvent citée fut votre magistrale puissance..."


Elle s'arreta un instant, sachant que même si peu de monde était présent dans l'oratoire les micros placés ça et là rempliraient parfaitement leur tache. Elle repris son souffle, puis repris le discours.

"
Que pouvons nous donc faire dans un univers, où sortir un semblant de flotte reste impossible, où l'envie même de posséder une sphère reste inconcevable? Il ne nous reste qu'à attendre, et attendre, et attendre encore... Quels sont nos objectifs? Aucun, à par attendre peut être la découverte d'une technologie d'espionnnage encore inconnue... Ou bien parier sur quel état sera pillé cette nuit... Tout cela dans le but de montrer la morosité générale. Puis je me suis mis à votre place... Ce ne doit pas être vraiment réjouissant non plus; Ayez au moi la dignité de l'admettre..."

Sa voix se fit hésitante quelques secondes, puis elle se ressaisit.

"Ne seriez vous pas près à rompre votre famille, à disloquer votre union, à renier vos proches, à fragmenter cette puissance, à reformer des clans moins puissants, à nous laisser entrevoir une once d'espoir..."

Le silence se fit des plus pesant, mais sereine, elle attendit patiemment sachant que quelque chose allait se passer...

"Rompre votre famille, disloquer votre union..."

"Pardon ? Pléthore de Plaît-il ? Oser venir proférer pareilles absurdités dans notre Antre ? Quel mal inconnu suce ton esprit pathétique ?"

La main droite de Pandora disparut alors sous des filets brumeux pourpres et ses yeux reflétaient intensément et subitement une haine fauve. Des flammèches léchant littéralement ses prunelles ébènes.

"Pour ce qui est du bérichampagne qu'il te fut donné de consommer, sache qu'il n'est rien en comparaison à celui dont le nectar frétille et émousse nos sens les soirs de victoires.

Maintenant, hors de ma vue si tu ne souhaites pas que ta langue termine malencontreusement happée, ton corps embaumé, et tes organes enveloppés dans des draps de soie.

Ces lieux vont te servir de tombe*u si d'aventure tu t'amuses encore à titiller ma patience, cours loin d'ici maintenant, où j'exhausserai mes propres prières !"

"Que de menaces en un lieu se voulant diplomate, vous manquez à tout vos devoirs, rien ne vaut une discussion sereine, mais vous ne semblez qu'être disposés à vous montrer faussement énervés ou simplement outrés, c'est la seule chose évidente que j'ai constatée au fil des rencontres que j'ai pu faire ici même."

Non...non...non...

Dans le Temple de Stozec, spécialement amménagé pour les adorateur que sont les lapins, Cerssae eut vent de l'intervention de Cypheyne.

Regardant vers l'autel du temple, vers l'éphigie du seul Dieu pouvant apporter la sérénité galactique, le Maître incanta:

Ash ότι γίνονται αυτοί που τολμούν να το βεβηλώνω πεποιθήσεις των κουνελιών. Η ψυχή θα περιπλανηθείτε για πάντα στο κενό του γαλαξία. Ποτέ δεν βρίσκουν ανάπαυση.

Ensuite, un tapotement de bâton plus loin, Cerssae se retrouva devant Cypheyne.

Toi, pauvre créature de l'univers, venu en ce sein proférer des mots défait de sens, toi venu d'un recoin de la galaxie, pour répandre le venin, retourne en ton sein pour y rester à tout jamais! sache que les Brumes Oniriques jamais se sépareront, seul la mort le fera. Que tous ceux qui profanent cette union soient à tout jamais bannis de l'univers pour èrrer dans les confins des poussières d'étoiles qui jauchent notre univers.

"Comment peux-tu répondre à ma place? Si tu réponds pourquoi me poses tu la question? Bien sur que je briserai ma famille, même par mon propre sacrifice s'il le faut... La question n'est pas ce que je souhaite qu'il advienne, mais ce qu'il va advenir... Quand à la porte je la trouvais assez jolie, j'irai bien la revoir un peu, mais une autre fois... Par contre la fenêtre se passera très bien de moi je le craint fort... "

Cypheyne s'assit sans aucune intention de partir, elle qui désirait ouvrir un dialogue se heurtait à l'infini mais prévisible entêtement des lapins... Mais patience étant mère de toute sagesse, elle décida d'attendre que les esprits se calment.

Elzar ne rougit pas, il écouta avec un soupçon d'amitié et une grande dose de respect Théran et une fois sa dernière goulée de bérychamp avalée, il se leva doucement, comme un roi sur son trône de cristal, comme une reine au corset trop serré. Choses si fragiles que la délicatesse et la patience ne sont plus de mises : elles deviennent nécessaire. Le grand homme au teint bleuté par son sang froid et livide avait parlé sereinement sans agresser ni menacer. Il avait regarder Cypheyne, ce torchon arrogant et il n'avait pas pu s'empêcher de garder son calme. Comme il l'avait toujours fait. Ah Pandora, si belle, et si loin de mes rêves nocturnes. Heureusement, tes formes elles ne parlent pas.

Elles crient.

J'ai eu le tact et la politesse de vous aborder avec tout le respect qu'une personne de tout rang devrait avoir. Et je crois m'être trompé en pensant que ma douce et langoureuse voix d'homme politique et diplomate vous permettrait de comprendre ce que les colères de Théran n'ont apparemment su faire.

Lieu de détente, âme charmante qui berce les bulles ballotés de nos verres bombées. Il serait dommage de casser tout cela. Alors dame d'une autre terre, finissez votre verre, et je vous en conjure, sortez. Vous feriez honneur à ma pensée, ainsi qu'à votre santé...

Les douces mutilations de la lame s'éteignant sur la peau d'une femme. Une peau rose ou bronzée, qu'importe. Le sang lui, reste toujours rouge. Et la poignet d'Elzar lui, ne tremblait jamais. Ni devant les gorges lacérées, ni devant les tripes qui se vidaient d'un corps ouvert. Jamais.

L'alcool n'est pas toujours un cade*u.

Il sourit. Ah, le malaise..

Il suivit finalement les traces de son maître et homme père de pensée et de faits, et mis sa main sur l'épaule de Pandora, craignant de voir sa main rebondir sur sa joue par la seule force de l'âme de la lapapapine. Il lui susurra quelques mots.

Nous ferions mieux de partir. L'ignorance et le silence...

... Sont les pires de tous les calvaires.

D'un signe de la tête discret à l'autre maîtresse de ses pensées et de ses faits - parfois un peu plus profond qu'il ne le voudrait vraiment - il désigna le grand écran qui montrait le discours tyrannique d'un homme arborant les fragiles colorations des Procréateurs. Dame Pandora, nous avons mieux à faire aujourd'hui, je vous en conjure... partons.

Il s'inclina doucement et la devança. En priant pour qu'on ne lui demande pas demain de laver le sang mélangé à la moquette. Elzar sourit doucement et s'enfonça dans le couloir en espérant qu'un à un les lapins lui suivraient, comme il suivait Théran.